jeudi 11 janvier 2007

Compte de notes - 11 janvier 2007

Hier soir, à la salle Pierre-Mercure du centre Pierre-Péladeau, très beau concert intitulé « Deux poèmes, quatre cantates ». L’excellente Karina Gauvin (soprano) et le brillant Matthew White (alto), accompagné par l’ensemble « Les idées heureuses » était sous la direction inspirée de Geneviève Soly. Au programmes, deux cantates de J. S. Bach (BWV 199 et 170) et deux cantates de Christoph Graupner. Ce qu’il y a de particulier ici c’est que Bach et Graupner, sans se concerter (enfin, on l’imagine) ont écrits la musique de deux cantates sur les mêmes textes d’un même auteur (Georg Christian Lehms). Le concert débute avec la cantate « Mein Hertz schwimmt in Blunt » (Mon coeur baigne dans le sang) de Graupner, immédiatement suivi de la version de Bach. J’ai préféré la version de Graupner à celle de Bach. Pourtant, Karina Gauvin a excellée dans les deux, rien de moins : diction parfaite, sublime interprétation, bref, j’étais sous le charme. Difficile de résister a tant de talent et de beauté...

Après l’entracte, Matthew White a magnifiquement interprété la cantate « Vergnügte Rhu, beliebte Seelenlust » (Tranquillité heureuse, chère joie de l’âme) de Graupner. J’étais soufflé par la magnificence de l’interprétation de Matthew White. Finalement, Karina Gauvin est revenue pour interpréter cette même cantate, mais dans la version de Bach. Encore une fois une interprétation juste, une diction parfaite.

Un mot sur l’ensemble « Les idées heureuses ». Du bon travail en général. Je passe facilement sur les quelques fausses notes et dérapages car après tout, nous sommes au concert, pas devant notre chaîne hi-fi en écoutant un CD hyper aseptisé.

Je sais que le concert sera diffusé ultérieurement sur les ondes de CBC Radio Two (93,5 FM à Montréal, 96,1 FM à Québec) mais au moment d’écrire ceci, aucune date ne figure dans le site Internet de l’émission du dimanche midi. Je recommande, ne serait-ce que pour entendre la merveilleuse voix de Karina Gauvin ou pour découvrir les cantates du compositeur Christoph Graupner (1683-1760).

mardi 9 janvier 2007

Compte de mots - 09 janvier 2007



J’ai débuté hier soir un très beau livre, grave et drôle tout à la fois ; « Ellen Foster » de Kaye Gibbons[1]. Le sujet n’est pas de tout repos. C’est l’histoire, racontée au « je » par une adolescente de 11 ans, qui décide de quitter sa famille disfonctionnelle pour adopter une famille (d’où le nom de Foster). Un sujet pas facile donc, mais pas intenable. Dès le début, le ton est donné :

« Quand j’étais petite, j’inventais
des façons de tuer mon papa. Je
m’en racontais et une puis une
autre, et puis je l’essayais dans
ma tête jusqu’à ce que ça
devienne facile. » (p. 09)

Parfois sur le mode monologue intérieur et souvent avec un ton surprenant de maturité, « Ellen Foster » sera pour moi une belle découverte. Un plaisir de lire.

Un bémol concernant la traduction. La vision française (lire parisienne) de la traduction en générale vous donne de l’urticaire ? Moi aussi et cette traduction n’échappe pas à la règle.

« ...j’appelais police-secours... »
(p. 09)
pour 911

ou

« ...quand le car de ramassage passe me prendre le matin... »
(p. 10)
pour l’autobus scolaire
Voyer le genre... Heureusement, ce n’est pas généralisé. Ça se retrouve surtout dans le détail de la vie quotidienne américaine qui semble échapper aux français.


J’ai bien rigolé cependant en lisant ceci :
« J’ai dit à la bibliothécaire de l’école que
je voulais lire tout ce qui est intéressant,
alors elle m’a fait une liste. C’était il y a
deux ans, maintenant j’en suis aux soeurs
Brontë. » (p. 18)

On voit tout de suite que c’est une oeuvre de fiction ; dites-moi, quelle école possède encore des oeuvres des soeurs Brontë en 2007 ? Bon, d’accord, c’est à la bibliothèque de la polyvalente que j’ai découvert - et lu - Wuthering Heights, mais ça, c’était au siècle dernier ;-)

Plus loin, elle poursuit :
« Je peux pas avaler les histoires qu’on nous fait lire en classe. Claude ou Lulu avec le chien ou le chat. » (p.19)

Je l’avoue, j’ai eu une pensée pour les enfants de la réforme qui jamais ne liront Wuthering Heights, Jane Eyre ou Agnes Gray mais qui connaîtront par coeur les histoires de « Claude ou Lulu avec le chien ou le chat » (soupirs !).


Il existe une version cinématographique de ce roman que je ne vous recommande absolument pas.
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[1]« Ellen Foster » de Kaye Gibbons
traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie-Claire Pasquier
Bibliothèque étrangère Rivages
167 p. 1989 (pour l’édition de poche)
ISBN : 978-2-86930-252-5

Inventaire - la suite - 09 janvier 2007

Le but premier d’un inventaire, qu’il s’agisse de livres, de disques ou de tout autres choses, c’est d’identifier, d’inventorier un ensemble de choses - c’est l’archiviste qui parle ici ;-)
L’inventaire de mes bibliothèques ne fait pas exception. Ça me permet aussi d’identifier les livres non lus, de retirer les livres que je n’ai pas l’intention de relire, de mettre de coté des livres a offrir à des amis et d’autres, pour vendre chez mon libraire de quartier. Donc, en plus d’identifier, cette exercice me permet aussi d’alléger mes bibliothèques. Et voilà que l’on me fait don d’une cinquantaine de livres !!! Bon, j’ai pas l’intention de tout conserver. Je le répète souvent, je ne fais pas une collection de livres. C’est pourquoi il me faut me départir de livres. De plus, l’espace libre sur les tablettes commence sérieusement à manquer et l’achat de bibliothèques supplémentaires n’est pas une solution - ni un choix. Et puis, faut bien l’avouer, il y a dans ce lot, plusieurs livres pas vraiment intéressant. Du moins, à mon goût. Alors, aussi bien en faire profiter a un plus grand nombre.

L’inventaire physique se déroule bien. J’ai réussi à indexer le tiers de mes livres dans une base de données Excel. Mais je ne pense pas avoir terminer cet exercice avant la fin du mois. Après ? Je vais me reposer et... lire ;-)

lundi 8 janvier 2007

Compte de mots - 08 janvier 2007



J’ai lu, en moins d’une heure, un étonnant petit livre (en anglais) de Lance Blomgren intitulé « Walkups », publié ici même à Montréal, chez Conundrum press. Curieux, je me suis rendu dans le site Internet de Conundrum press[1]. Bon, j’ai pas trouvé de référence directe au livre en question, mais dans la page du catalogue, je suis tombé (boum !) sur un autre ouvrage de Blomgren ; « Corner pieces ». En lisant sur le livre et l’auteur, j’apprends que « Walkups » sera publié en français chez Triptyque. Bravo ! Un seul bémol ; nulle mention de la chose dans le site Internet chez Triptyque !




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[1] par ici pour le site Internet : http://home.ican.net/~conpress/index.html

« Walkups » de Lance Blomgren
2000, Conundrum press, Montréal, 112 pages
ISBN : 978-0-9685161-7-1

Inventaire de lettres - 08 janvier 2007

Il y a quelques années, j’avais débuté l’inventaire de mes livres avec Excel, mais je m’étais embarqué dans quelque chose de beaucoup trop gros ; indexer un livre me demandait plus de trois minutes, sans compter une recherche dans Amazon pour des compléments d’informations, copier la photo de la page couverture du livre, etc. Bref, je voyais beaucoup trop grand*

Depuis un peu plus de six mois, après des tests, des questionnements, de tentatives sans lendemain (ou presque), j’ai finalement débuté l’inventaire de mes bibliothèques en fin de semaine. Ce n’est pas tellement le nombre de livres qui me rebutait comme le logiciel à utiliser ! Je voulais quelque chose d’assez définitif (je ne voulais pas changer de logiciel au bout de quelques mois), d’exportable, multi plateformes (Win et Mac). Quelque chose de souple, pas trop lourd, facile à utiliser. J’ai fais des recherches dans Internet, posé des questions à des amis, faits quelques trucs pour finalement toujours revenir à... Excel.

À la lumière de mes recherches, j’ai revu à la baisse le nombre de champs à indexer ; j’ai éliminé les nombreux menus déroulants, les champs répétitifs, les photos, le public cible, la codification décimale Dewey, etc. Bref, je me suis retrouvé avec un niveau minimale d’indexation.

Une histoire à suivre...
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* je connais quelques bibliothèques, quelques librairies, qui n’ont pas la moitié des niveaux d’indexation que je m’étais imposé !