samedi 6 février 2010

Compte de mots - 06 Février


Helene Hanff en voyage à Londres




«La duchesse de Bloomsbury Street», c’est la suite logique à l’excellent livre «84, Charing Cross Road», du même auteur. Avec «84, Charing...», Hanff racontait vingt ans de correspondance (1949-1969) entre elle, new yorkaise un peu déjantée et amante des anciennes éditions de livres et une librairie londonienne (Marks and Co) et son personnel, spécialisée en livres rares. Cette correspondance, au départ, purement professionnelle, devient tranquillement personnelle. IL faut lire l'humour corrosif de cette new yorkaise et les répliques très flegmatique du britannique Frank Doel, l'employé de Marks & Co avec qui elle correspond le plus. Cette correspondance prendra fin abruptement avec le décès de Doel - et avec la fermeture de la librairie. Le rêve d’Helene Hanff de visiter Londres et ses «amis» de la librairie ne se fit jamais, du moins, du vivant de Doel. C’est donc «après toute une vie d’attente» qu’Hanff débarque à Londres, en juin 1971. Elle y est accueillit par la veuve de Frank Doel et la fille de se dernier. Et c’est ce que raconte «La duchesse de Bloomsbury Street». La forme emprunté cette fois-ci, c’est le journal : Helene Hanff note tout, consciente que son voyage à Londres (ses premières vacances depuis 50 ans) seront sans doute les seuls vacances là-bas. Dans ce livre, on retrouve la Helene Hanff des lettres de «84, Charing...» : le ton est incisif, les colères bien senties, mais aussi, toute sa lucidité et ses réflexions sont présentent dans chaque page.

J’ai beaucoup aimé ce livre. Surtout parce que j’avais lu «84, Charing Cross Road» avant. Ma préférence va sans doute à «84, Charing...», mais «La duchesse...» demeure un ouvrage à lire. C’est comme le point final à l’aventure d’Helene Hanff - et à notre aventure comme lecteur. Je recommande...




Le 84 Charing Cross Road



La duchesse de Bloomsbury Street
Helene Hanff
France, 2004. 190 pages.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Noël Liaut
Petite bibliothèque Payot
ISBN : 9782228898928
CCR : 112.j/HAN

Théâtre - 06 Février



Coup de théâtre



Soirée de théâtre hier soir au TNM pour voir «Le bourgeois gentilhomme» de Molière. L’histoire, tous le monde - ou presque - connaît : Monsieur Jourdain, homme d’affaires prospère, vit à Paris sous le règne de Louis XIV. Son ambition sociale lui fait perdre tout sens de la convenance et du bon goût. Il désire à n’importe quel prix appartenir à la noblesse. Mais à défaut d’être noble, il faut faire comme. Et ne reculant devant rien, surtout pas du ridicule, il décide de suivre les extravagances de la mode. Une pièce qui est encore beaucoup d’actualité donc.

Débutons avec les fleurs : Guy Jodoin (Monsieur Jourdain) y est excellent. Il porte la pièce sur ses épaules, rien de moins. Ce gars-là doit perdre trois kilos par représentation, juste en sueurs. Il se donne à fond dans son rôle et ça donne un personnage crédible.

Vient ensuite Nathalie Mallette qui est parfaite dans son rôle de Nicole (une servante). Dans son jeu, dans sa voix, dans sa façon de se déplacer, elle est parfaite. On y croit du début à la fin.

Alain Zouvi est, dans son rôle de Maître de philosophe, très convaincant aussi.
Le reste de la distribution est aussi très bien. Le décor est une belle trouvaille : des miroirs partout, comme pour faire éclater au grand jour la vanité de monsieur Jourdain. Mais (le pot arrive...) la mise en scène de Benoît Brière est une catastrophe. N’ayant sans doute plus l’âge (ou la forme physique) pour jouer les bouffons lui-même (a t-il faut autre chose ?), Brière fait endosser son rôle de bouffon à tous les personnages ; tous (ou presque) chantent trop fort, parlent trop fort, trépignes trop, font trop de grimaces, trop de répétitions, pas assez d’inventions... En fait, n’eut été des comédiens en général (mais surtout du trio Jodoin - Mallette - Zouvi qui ont réussit à bien intérioriser leurs personnages) cette pièce aurait été une sinistre farce, tout juste bonne pour un public adolescent ignorant tout du second degré de cette pièce. D’ailleurs, il y avait beaucoup d’adolescents à la représentation d’hier soir et ils se sont esclaffés des pitreries, des grimaces, mais je suis pas certains qu’ils aient compris quoi que se soit au réel propos de cette pièce. Et à voir cette mauvaise mise en scène, comment les blâmer. C’est donc un gros bravo à la distribution et un gros zéro à monsieur Brière et sa mise en scène. Dommage pour les comédiens...

Le Bourgeois gentilhomme
de Molière
Du 12 janvier au 6 février 2010
Supplémentaires du 9 au 18 février 2010
Théâtre du Nouveau Monde
Mise en scène de Benoît Brière

jeudi 4 février 2010

Noël en février ! - 04 Février


Ouate de phoque*


S'cusez pour la piètre qualité de l'image ; j'avais pas mon trépied

Trop, c'est trop ! Des lumières de Noël un 4 février, c'est un peu «too much» comme ils disent en latin.

Photo prise dans l'arrondissement Villeray un peu plus tôt ce soir.


_____________
* Mon amie Vieux bandit possède un copyright là-dessus.


Les Brontë - 04 Février


Les Brontë


Anne, Emily, Branwell (effacé) et Charlotte Brontë


Je n’ai jamais caché ma passion pour les soeurs Brontë, pour tout ce qui touche de près ou de loin à l’oeuvre et à la vie des soeurs Brontë. J’ai même un ami (merci encore Alain) qui m’aide grandement dans ma «quête» de collection des biographies sur les Brontë, en me rapportant d’Europe des biographies anciennes et forcément rares (je ne collection rien d’autres). L’oeuvre des soeurs Brontë occupe même un espace «à part» dans mes bibliothèques ; j’ai tout réunis en un corpus ; les oeuvres, les biographies, les photos et même, une carte Michelin de la région. Je n’ai jamais voyagé - et n’ai pas l’intention de voyager un jour. Mais si je devais le faire, j’aimerais explorer à pied cette région avec un guide. Mais forcément, je serais déçu : c’est un des coins du Royaume-Uni le plus visité par les touristes...

Bref, cette introduction inutile pour vous dire que la semaine dernière, en terminant le «journal» de Helene Hanff sur son séjour à Londres, je suis tombé sur ce passage :

«Nous avons déjeuné chez Panzer puis nous sommes
retournées à la Nationale Portrait Gallery. J’ai
vu Jane Austen, Leigh Hunt, Willie Hazlitt et le
portrait des Brontë, qui donne le frisson : les
trois soeurs , et au beau milieu une tache grise
recouvrant le visage de Branwell.
Selon la légende, il se serait peint aux cotés de
ses soeurs avant de se faire disparaître dans un
accès de haine dirigé contre lui-même. Bien sûr,
j’ai été incapable de me concentrer sur les trois
femmes, le tableau est dominé par cette tache grise.
On ne peut s’empêcher de se demander si Branwell
savait qu’il en serait ainsi.
»
Helene Hanff, «La duchesse de Bloomsbury Street», p. 177

Je n’avais jamais pensé que cet acte délibéré de Branwell pouvait au fond cacher une envie «d’éternité», d’accéder à la gloire, comme ses soeurs. Intéressant... Une piste à suivre.


La version de la peinture de Branwell avant restauration
ici (2,400 × 2,908 pixels, 1,27 Mo)

la version de la peinture de Branwell restaurée en numérique
ici (2,400 × 2,908 pixels, 2,09 Mo).


Acquisitions - 04 Février


- «
Mais on ne peut tout avoir...»
- «
Et pourquoi pas ? Si certains n’ont rien, pourquoi n’existerait-il pas des gens qui auraient tout !».
(lu quelque part, je ne me souviens plus trop où)



Au retour d’un rendez-vous d’affaires, je suis passé devant la libraire Raffin, rue St-Hubert ; difficile de résister ;-)
J’ai acquis les livres suivants :

Mordecai Richler - «Rue Saint-Urbain» (roman)
Jacques Poulin - «Les grandes marées» (roman)
Martine Delvaux - «Rose Amer» (roman)
François Blais - «Vie d’Anne-Sophie Bonenfant» (roman)
Alice Munro - «Du coté du Castle Rock» (nouvelles)
Philip Kerr - «La trilogie berlinoise» (romans)

plus cadeau qui arrivera la semaine prochaine...

Bon, j’ai pas trouvé le plus récent opus de l’ami Éloi, mais ce n’est que partie remise : j’en ferai l’acquisition la semaine prochaine - là, j’en ai tout de même pour 175 $ de livres : je sais pourquoi je ferai du sur-temps ce soir ;-)


mardi 2 février 2010

Au menu - 02 Février



J'arrive...



Photo de l'auteur.


Patience, j'arrive. Au menu, il y aura :


cinq ou six petites lectures ;

quelques disques ;

des photos.

Peut-être une histoire ou deux aussi.